L’épicéa commun est le plus courant des sapins de Noël. C’est surtout un arbre médicinal bien connu des montagnards, tout comme le mélèze, le pin sylvestre, le pin de montagne ou encore le sapin blanc. Vous êtes un peu perdus dans la forêt des arbres guérisseurs ? IMDERPLAM vous propose un petit tour d’horizon des conifères de chez nous, et de leurs principales propriétés médicinales…
L’épicéa commun (Picea abies)
C’est l’arbre emblématique de l’étage subalpin. Sa forêt est riche en composés organiques volatils et huiles essentielles antiseptiques, décongestionnantes respiratoires et immunostimulantes. Au printemps, on ramasse ses jeunes pousses pour en faire un sirop utile contre la toux et les affections respiratoires. L’infusion des aiguilles s’utilise aussi en cas de grippe, de sinusite ou de bronchite.
Le mélèze (Larix decidua)
Cas unique chez les résineux, le mélèze perd ses aiguilles l’hiver. Il le fait pour économiser son eau et offrir moins d’emprise à la neige. Malin le mélèze ! C’est l’arbre de la résistance : il bat les records d’altitude, peut atteindre une taille exceptionnelle ainsi qu’un âge très vénérable. En gemmothérapie, ses jeunes pousses sont recommandées en cas de fatigue et de perte de mémoire. Tonique circulatoire et antioxydant, le macérat de mélèze protège et renforce les vaisseaux artériels et lymphatiques. Il stimule l’irrigation sanguine dans les extrémités et revascularise les tissus dégradés.
Le pin sylvestre (Pinus sylvestris)
Les pins sylvestres forment des peuplements forestiers lumineux et revigorants. Quand un courant d’air chaud traverse leurs branches, ils libèrent une réconfortante odeur de résine. Ils recherchent le soleil et ont la capacité de coloniser les terres dénudées avec une croissance rapide. On retrouve leurs propriétés équilibrantes et stimulantes dans l’huile essentielle des aiguilles. En période de stress et d’épuisement, on l’utilise en massage avec un peu d’huile végétale, dans le bas du dos pour stimuler les surrénales et soutenir la production de cortisol naturel.
Le pin de montagne (Pinus montana)
Il pousse souvent dans les pentes abruptes et les éboulis, mais il garde fière allure : le pin de montagne, ou pin à crochets, est un résineux à structure forte et au port droit. En gemmothérapie, ses bourgeons protègent la trame osseuse, les cartilages et les articulations. Le macérat de bourgeons de pin de montagne est un remède majeur de l’arthrose, des rhumatismes et de l’ostéoporose. Il prévient les fractures.
Le sapin blanc (Abies alba ou pectinata)
Conifère toujours vert, le sapin pectiné exprime fortement la verticalité en atteignant des hauteurs de 50 mètres ! Il pousse littéralement en flèche : l’axe principal de l’arbre croît plus vite que ses ramifications. Pas étonnant que le sapin blanc agisse si bien sur les problèmes osseux et qu’il soit recommandé chez les enfants en retard de croissance. Le bourgeon de sapin pectiné fixe le calcium, stimule la régénération osseuse et empêche la déminéralisation. Il consolide les fractures et calme les douleurs osseuses ainsi que les courbatures.
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Informations et inscription : https://ecole-imderplam.com/formations…/gemmotherapie/
Sources : Dr. Claudine LUU dans « Le guide Terre Vivante de la gemmothérapie » et « 300 plantes médicinales de France et d’ailleurs » ; Cyril Bouvet et Lionel Scaturro dans le « Guide des plantes sauvages en montagne. »